9èmes rencontres des « Femmes du monde en Seine-Saint-Denis » : protéger la mère c’est protéger les enfants.
Publié le mardi 19 novembre 2013
J’assistais ce matin à la 9ème édition des Rencontres « Femmes du Monde en Seine-Saint-Denis », en présence de la ministre des droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem.
C’est toujours un immense plaisir pour moi d’accueillir chaque année les acteurs engagés et réunis en si grand nombre pour rappeler l’actualité de notre lutte contre toutes les formes d’inégalités et de violences faites aux femmes. Car la Seine-Saint-Denis n’a jamais accepté que ces atteintes et ces violences soient une fatalité. Elle ne l’acceptera jamais. C’est tout le sens de notre engagement depuis bientôt douze ans.
Un engagement désormais connu et reconnu. La présence, cette année encore, de la ministre Najat Vallaud-Belkacem, est à ce titre la reconnaissance du combat que nous avons inscrit au cœur des priorités de notre Département. La Mission Interministérielle pour la Protection des Femmes victimes de violences et la lutte contre la traite des êtres humains (MIPROF), que le ministère des droits des femmes a créé et confié à Ernestine Ronai, responsable notre Observatoire départemental, ou encore la prochaine généralisation à l’ensemble du territoire français de notre dispositif de téléphone portable d’urgence pour les femmes en très grand danger, expérimenté en Seine-Saint-Denis depuis quatre ans, sont autant d’illustrations de notre capacité à inspirer et impulser, ici, des progrès majeurs au bénéfice de toutes les femmes exposées à des violences en France.
Comment ne pas y voir le signe d’un encouragement à poursuivre notre rôle d’éclaireur et de défricheur ? C’est l’enjeu de la signature, aujourd’hui, d’un nouveau protocole, relatif à la prise en charge des enfants suite à un féminicide ou un homicide. Une étude menée par l’Observatoire départemental des violences envers les femmes et le Parquet du TGI de Bobigny en 2008 a montré que la moitié des assassinats au sein du couple se produisait en présence des enfants. Parce que ces enfants sont victimes de traumatismes spécifiques liés aux violences dont ils sont témoins, ils doivent aussi faire l’objet d’une prise en charge adaptée.
Grâce à cette nouvelle initiative, en partenariat avec le Parquet, le Centre Hospitalier intercommunal Robert Ballanger d’Aulnay-sous-Bois et le Centre de psychotraumatologie de l’Institut de victimologie de Paris, nous complétons utilement notre arsenal de mesures dédiées aux victimes des violences conjugales et familiales.
Téléphone portable d’alerte, consultations de psychotraumatologie, « bons taxis », protocole de mise en œuvre de l’ordonnance de protection, accompagnement protégé pour les enfants, dispositif « Un toit pour elle », enquête nationale sur les comportements sexistes et violents envers les jeunes filles, initiative annuelle « Jeunes contre le sexisme »… la complémentarité de ces nombreuses mesures constitue, au fil du temps, un accompagnement global, durable et efficace, dont nous pouvons être fiers et qui fait chaque jour la preuve qu’il est possible de mieux protéger les femmes et les enfants voire de lutter contre toutes les formes de comportements et de violences sexistes sur notre territoire comme partout en France.
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