La gauche rassemblée en meeting à La Courneuve
Publié le jeudi 19 mars 2015
Retrouvez ci-dessous les photos de notre meeting de la gauche rassemblée en présence de Cécile Duflot, Anne Hidalgo et Claude Bartolone, ainsi que mon discours.
Mes chers amis,
Merci ! Que cela fait du bien de vous retrouver ici ce soir dans ce gymnase El Ouafi aussi nombreux, aussi enthousiastes, aussi déterminés ! Merci à vous toutes et à vous tous.
En parcourant ce beau canton de La Courneuve/Dugny/Le Bourget, et toute la Seine-Saint-Denis avec nos candidats, je m’étais déjà rendu compte que la mobilisation était là, mais c’est ce soir avec vous tous, si nombreux, que je réalise le chemin parcouru. Merci, merci à tous d’être là ce soir, je savais pouvoir compter sur votre présence et votre soutien, de la même manière que je m’appuie sur votre confiance depuis près de 20 ans ici à La Courneuve.
Je veux remercier Claude, Claude Bartolone, président de l’Assemblée Nationale qui est avec nous ce soir encore. Si nous avons pu faire de grandes choses en Seine-Saint-Denis depuis toutes ces années, c’est en grande partie grâce au travail qu’il a impulsé au Conseil Général en 2008. Et je sais qu’à chaque fois que je défends la Seine-Saint-Denis, que je fais entendre la voix de la Seine-Saint-Denis, je peux compter sur Claude à mes côtés.
Un grand merci également à Cécile Duflot, députée et ancienne ministre du logement qui a à son actif l’une des plus belles lois, l’une des plus grandes lois dont la Gauche peut être fière, la loi ALUR qui vise à amener plus de justice et d’égalité dans le logement en France. Et permettez-moi une pensée pour notre ami, notre camarade qui s’est éteint il y a 15 jours, Claude Dilain, ce grand Monsieur, ce grand élu qui avait le logement, la lutte contre le logement dégradé, la banlieue, nos quartiers populaires, Clichy, la SSD chevillés au corps.
Merci à Anne, Anne Hidalgo enfin de nous faire l’amitié de sa présence ce soir. C’est plus qu’un symbole et c’est important car je suis persuadé, et je sais que c’est une conviction que nous partageons, que Paris et la Seine-Saint-Denis ont destin lié, ont un avenir à écrire ensemble. Bien sûr pour porter en commun une candidature Paris/Seine-Saint-Denis aux JO de 2024, si c’est pour transformer nos territoires et pour accélérer les efforts en direction de la jeunesse de ce département. Mais même sans attendre, pour les transports, pour l’environnement et la qualité de l’air, pour le logement, nous avons beaucoup de sujets pour construire le récit partagé d’un Grand Paris plus solidaire. Merci Anne.
Enfin, je tiens à remercier toutes les candidates et tous les candidats qui sont avec nous ce soir, qui sont mobilisés quotidiennement dans tout le département pour défendre et proposer notre projet d’égalité pour la Seine-Saint-Denis. Je tiens à leur adresser ce soir mes sincères félicitations pour la belle campagne que nous sommes en train d’achever avant ce 1er tour. Si les séquano-dyonisiens nous accordent à nouveau leur confiance les 22 et 29 mars, ce sera grâce à vous tous, à votre implication et à vos convictions et pour ça je vous en remercie déjà.
Et voilà, nous y sommes. Dans 4 jours seulement, les électeurs et les électrices partout en France seront appelés aux urnes. Ils pourront choisir. Ou plutôt, ils devront choisir. J’en même envie de dire, il faut qu’ils choisissent pour ne pas laisser les autres choisir à leur place. En janvier dernier, en France, des citoyens sont morts et nous sommes nombreux à être descendus dans les rues pour défendre la liberté d’expression et les valeurs républicaines. Et je pense ce soir à nos amis tunisiens qui ont vécu aujourd’hui eux aussi une journée sanglante. Alors, qui comprendrait aujourd’hui qu’au moment d’aller voter – ce qui reste l’acte démocratique par excellence – on se dise que finalement, tout cela ne sert à rien.
Parce que le premier danger qui guette notre République, c’est le renoncement, c’est la résignation. Certains, beaucoup, beaucoup trop malheureusement, choisiront de ne pas aller voter. A ceux-là je veux dire ce soir, ne désespérez pas, ne pensez pas que rien ne change, que tous les partis, tous les projets, toutes les propositions, tous les candidats se valent. Non, une Seine-Saint-Denis de gauche, et une Seine-Saint-Denis de droite, ce n’est pas la même chose. Non, l’extrême droite Front National, ce n’est pas anodin. Car derrière la tentative de ripolinage, c’est toujours la vieille extrême-droite qui ressurgit dans les moments difficiles de l’histoire de notre pays. Il suffit de lire les propos racistes, complotistes, xénophobes, orduriers, que ses candidats, ici en Seine-Saint-Denis, tiennent à longueur de journée.
Alors je vous le dis, je n’accepterai jamais que dans mon pays, dans mon canton, dans ma ville, dans mon département, on me dise qu’il ne sert à rien d’aller voter.
Et je vais même plus loin : face à la droite et à l’extrême droite, c’est dès le premier tour qu’il faut une réponse forte et la seule manière de répondre fortement, c’est de voter pour les candidats de la Gauche et des Ecologistes rassemblés.
Nous avons ouvert avec Claude depuis 2008 une nouvelle page pour ce département : mais l’histoire n’est pas finie ! Nous avons fait beaucoup, nous avons encore beaucoup à faire. Si je me présente devant vous, avec Zaïnaba, Faouzy et Valérie, c’est parce que j’ai la conviction que les projets concrets et ambitieux que nous défendons pour La Courneuve, pour Dugny, pour Le Bourget, mais aussi pour toute la Seine-Saint-Denis, ce sont des projets solides pour améliorer la vie quotidienne des habitants, pour affronter les difficultés avec détermination et pour donner toutes leurs chances aux nombreux talents de ce département.
Et c’est toute la différence entre une droite démagogique, incohérente et sans projet et une gauche crédible, sérieuse, qui agit et qui protège. Eux, ils promettent, ils promettent, ils promettent tellement, qu’ils promettent tout et son contraire !
Nous, nous faisons. Nous ne sommes pas dans l’enfumage. Nous avons une seule boussole : l’intérêt des habitants. Nous avons un projet : l’égalité. Nous avons un parti : la Seine-Saint-Denis.
Si nous nous engageons sur la rénovation de 80 collèges et 10 collèges neufs d’ici 2020, c’est parce que nous en avons construit 15 depuis 2008.
Si nous nous engageons sur la création de 3500 nouvelles places d’accueil pour jeunes enfants, c’est parce que nous en avons déjà créées 4500.
Si nous nous engageons sur la création et la rénovation de 11000 logements d’ici 2020 avec l’office départemental, c’est pour poursuivre l’important travail que nous avons réalisé pour cette question essentielle, en particulier ici à La Courneuve.
Si nous souhaitons allez plus loin pour que les emplois et le développement économique de ce département profitent aux habitants, c’est parce que nous connaissons les atouts de notre département, les talents de nos jeunes et que nous créerons 2000 emplois dans l’économie sociale et solidaire.
Si nous voulons que les calendriers soient tenus, et même accélérés sur les transports, c’est parce que nous savons qu’avec ces nouveaux tramways et ces nouveaux métros, c’est toute la Seine-Saint-Denis et la vie des habitants qui va changer. Sur le seul canton que je représenterai avec Zaïnaba, le département et la région sont au cœur d’une avancée sans précédent pour nos concitoyens. Accéder au travail, aux études, aux loisirs, ce sera dès 2017 de plus en plus simple et rapide avec les nouvelles lignes du Grand Paris. Ce sera même moins cher puisqu’en septembre prochain, le Pass Navigo sera au tarif unique de 70 euros pour toutes les zones.
Si nous voulons préserver le bouclier de solidarité qu’est le Département, c’est pour créer des places d’accueil pour nos aînés, pour améliorer la Maison du Handicap et notamment les délais de traitement des dossiers, ou encore la lutte contre l’isolement des personnes âgées. Car notre département doit protéger tous ses habitants quel que soit leur âge.
Alors on ne cesse de nous dire que la droite croit pouvoir faire main basse sur ce département. On nous dit même que Sarkozy pourrait venir mardi prochain…Mais pour quoi faire ? Pour mettre en place la purge que la droite inflige dans ses villes depuis mars ? Sans vision, ni projets pour notre département, elle en est réduite à répéter en boucle : la sécurité ! Sarkozy ici à La Courneuve avait promis de nous « karchériser ». Ce n’est pas l’insécurité qu’il a passé au karcher, c’est surtout la République, ses valeurs et les services publics…Alors, la seule proposition concrète que la droite a trouvé à formuler pour le futur Conseil départemental, c’est d’aider les villes à installer des caméras de video-surveillance.
Très bien, ça ne fait pas partie des responsabilités du département mais nous n’avons aucun problème avec les caméras de vidéo-surveillance, mais, nous, nous agissons surtout auprès de l’Etat pour réparer les dégâts de la politique Sarkozyste qui a supprimé 10 000 postes de policiers et de gendarmes !
Alors, quand elle parvient enfin à formuler quelques propositions, c’est pour faire du copier-coller de propositions nationales, c’est M.Lagarde qui promet aux fonctionnaires les 39 heures payées 35h ! Pourquoi pas 50 ? C’est Mme Rama Yade qui veut un service civique…obligatoire…non pas pour les jeunes, non, pour les retraités qui pour la droite, n’ont pas encore assez travaillé ! C’est maintenant M. Sarkozy qui vient d’avoir l’idée du siècle : instaurer comme à Chalons-sur-Saône le menu « unique », pour créer des problèmes là où il n’y en a pas, alors qu’il y a quelques jours c’est toute la gauche qui votait à l’Assemblée nationale le droit pour tous les enfants d’accéder aux cantines scolaires !
Et si on tend l’oreille pour essayer d’entendre la droite locale…C’est encore pire. Pourquoi veut-elle diriger le Département de Seine-Saint-Denis ? Elle n’a que les Hauts-de-Seine comme modèle. C’est pour imposer le système Balkany ! C’est pour supprimer le soutien à la culture, à l’éducation artistique et culturelle, comme elle le fait dans les villes qu’elle dirige depuis mars ! C’est pour renoncer au Navigo à 70 euros que la Gauche mettra en place dès septembre ! C’est pour refuser l’aide à la rentrée scolaire de 200 euros pour les élèves de 6ème que nous voulons créer! C’est pour renoncer aux projets de construction et de rénovation de collèges et de piscines que la Droite n’a pas votés ! C’est pour supprimer les quelques crédits (0,01%) que nous consacrons à la coopération décentralisée ! C’est pour augmenter les impôts départementaux de 40% comme s’apprête à le faire le maire de droite de Saint-Ouen au lendemain des élections !
Alors non, mes chers amis, un département de gauche et un département de droite, ce n’est pas la même chose pour les habitants.
Et puis, en Seine-Saint-Denis comme ailleurs, il y a un autre danger aujourd’hui. Il marche de concert avec l’abstention, comme deux fléaux qui se nourrissent de la même désespérance et du même repli sur soi. C’est l’extrême-droite Front National.
Oui, ici aussi, elle progresse chaque fois que nous renonçons, chaque fois que nous reculons, chaque fois que nous baissons les bras ou que nous nous taisons.
Car ces électeurs de l’extrême-droite et d’une frange de plus en plus large de la droite dure, eux seront mobilisés. Par conviction parfois, mais souvent par désespoir, beaucoup d’électeurs iront voter pour ceux qui paradoxalement sont les ennemis de la Démocratie et de la République.
Alors oui, je refuse sur notre territoire, dans ce département qui m’a vu naître, dans cette ville qui m’a vu grandir, y vivre avec les miens et m’engager en politique, je refuse de me résigner à voir l’extrême-droite être en tête comme elle l’a été aux élections européennes de juin dernier, je refuse de voir des élus d’extrême-droite siéger demain dans les conseils d’administration de nos collèges et de nos crèches pour décider de l’avenir de nos enfants, de voir l’extrême-droite siéger dans nos maisons de retraite pour décider de l’accompagnement de nos aînés.
Le 22 mars, il n’y a pas de place pour l’hésitation ou pour la dispersion. C’est pour cela que nous avons bâti un projet de rassemblement de la gauche avec les socialistes, les écologistes, les radicaux, la gauche citoyenne.
C’est notre devoir de nous rassembler, et ceux qui ont préféré fermer les yeux, au risque de se tromper d’élection, devront en assumer la responsabilité devant les électeurs.
Mes amis, je suis serein et confiant, car malgré les sondages et les rumeurs, malgré le populisme et les mensonges, j’ai confiance en nous, j’ai confiance en vous. Je sais qu’en fin de compte, les habitants de Seine-Saint-Denis sauront choisir la solidarité et l’action.
Tel que vous me voyez devant vous aujourd’hui, je n’ai jamais été aussi déterminé, aussi combattif.
L’extrême-droite croit pouvoir diffuser ses métastases un peu plus profondément dans les esprits ? Dans quelques jours, nous leur opposerons notre force de conviction.
Certains ici veulent diviser la gauche malgré le danger de la droite et de l’extrême-droite ? Dans quelques jours, nous les mettrons face à leur responsabilité.
Je vous vois ce soir, nombreux, enthousiastes, déterminés autant que moi, alors je vous le dis, il ne tient qu’à vous d’envoyer un message cinglant à tous ceux qui veulent nous diviser, qui veulent nous opposer. Pour cela, vous avez deux outils : ce bulletin de vote et votre force de conviction.
Notre bulletin de vote, notre projet c’est l’Egalité, notre parti c’est la SSD, ce message, mes chers amis, il nous reste 3 jours de campagne pour le partager. Pendant 3 jours, je vous demande de porter ce message en porte à porte, dans la rue, au téléphone, sur les marchés, dans vos immeubles, devant nos écoles,…
Moi, je suis fier de ce que nous avons fait, je suis fier des valeurs que nous défendons, je suis fier du projet d’égalité et de solidarité que nous portons pour la Seine-Saint-Denis.
La SSD que je me porte en moi, ce n’est pas d’avoir un bureau à Bobigny, c’est de tout faire, de tout donner, de prendre tous les risques pour que dans quelques années l’Egalité ait enfin progressé pour les enfants qui grandissent ici, pour les jeunes qui sont le dynamisme de la France d’aujourd’hui, pour les salariés qui apportent leur force de travail, pour les créateurs d’entreprises qui apportent de l’activité et de la richesse pour notre territoire, pour les seniors qui ont une expérience à transmettre.
Rien n’est trop beau pour la Seine-Saint-Denis.
Tout cela, je ne veux pas seulement le faire pour vous : ce serait une promesse de campagne.
Je veux le faire avec vous, avec la gauche rassemblée car ensemble, nous sommes plus forts ; divisés, nous sommes impuissants.
Je veux surtout le faire avec vous les Courneuviens, les Bourgetins, les Dugnysiens, avec tous les habitants de SSD qui ne voient qu’une seule boussole pour notre chemin collectif : l’E-GA-LI-TE. Et nous mettrons en place un conseil citoyen départemental pour évaluer les politiques publiques que nous développons : le temps est venu que les habitants de SSD prennent leur destin en main.
C’est notre devoir pour nous mêmes, c’est notre devoir pour nos enfants. C’est aussi notre devoir pour notre pays.
Merci à tous, je vous donne rendez-vous dans 4 jours, le soir du 22 mars et avec vous, grâce à vous, nous remporterons la plus belle des victoires !
Merci à tous !
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