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Dans Le Nouvel Economiste : Seine-Saint-Denis 2024

Publié le jeudi 20 octobre 2016

En plus d’un budget serré, la candidature de Paris joue la carte du développement territorial.

La lettre de candidature officiellement envoyée, Paris n’a désormais plus qu’à espérer un dénouement heureux. Après l’échec de la candidature de 2012, la concurrence abordable pour 2024 a fait revenir la confiance dans le camp français. Et en Seine-Saint-Denis également. Le département espère très fort une victoire de cette candidature, lui qui concentre un nombre important de sites olympiques et où les espoirs de retours sur investissements sont les plus forts.

Avec un budget de 6,2 milliards d’euros dont trois destinés à l’investissement, la candidature française veut mettre en avant son coût maîtrisé. Le Comité international olympique (CIO) prend à sa charge les 3,2 milliards alloués à l’organisation. Les principales dépenses s’articulent autour des “postes budgétaires suivants : administration et coordination générale ; études techniques et présentations officielles ; communication et événements nationaux de promotion ; relations internationales et événements internationaux”. Reste trois autres milliards pour l’investissement. Et ce même si la candidature parisienne affirme que 95 % des équipements sont déjà construits. La moitié proviendra de fonds privés, l’autre sera répartie entre l’État, la région Ile-de-France, la ville de Paris et la Seine-Saint-Denis.

Si dans un premier temps, un partage égal des dépenses d’investissement entre l’État et les collectivités locales était envisagé, l’État a accepté de mettre la main à la poche après un lobbying du président du département de Seine-Saint-Denis Stéphane Troussel (PS). Ainsi, Manuel Valls a déclaré soutenir sans conditions la candidature française en apportant 1 milliard d’euros. La région apportera elle 209 millions, Paris 145 millions et 135 millions pour le département et les deux établissements publics territoriaux Plaine Commune et Terres d’Envol.

“Avec un budget de 6,2 milliards d’euros dont trois destinés à l’investissement, la candidature française veut mettre en avant son coût maîtrisé”

Le département est en effet celui qui a le plus à gagner d’une édition française des Jeux olympiques de 2024. C’est sur son territoire que seront implantés les villages olympiques et médiatiques. Dotés respectivement d’une capacité de 3 500 logements – soit 17 000 lits – et de 1 500 logements – soit 4 000 lits –, les sites seront transformés après l’édition en résidences dont le département manque. Les équipements sportifs neufs ou rénovés devront également permettre à la jeunesse un meilleur accès au sport. “Nous voulons accueillir les Jeux pour que des territoires entiers bénéficient de cette formidable force d’entraînement. Ce département est l’un des plus pauvres et l’un des plus jeunes de France. Il regorge de vitalité et de potentiel. Nous devons lui donner tous les moyens de se développer”, a soutenu Manuel Valls.

Sur son blog, Stéphane Troussel vante la dynamique que pourraient faire naître les Jeux olympiques sur son territoire. “La Seine-Saint-Denis doit être au rendez-vous de Paris 2024 pour en saisir toutes les opportunités, et ainsi construire un héritage utile aux habitants. Le travail est engagé et doit continuer pour mettre tous les éléments du projet de Paris 2024 au service du développement durable et équilibré de notre territoire.”

Par Lucas Hoffet [Publié sur le site du Nouvel Economiste]