2019 : une année placée sous le signe de l’Europe et de l’égalité
Publié le dimanche 20 janvier 2019
C’est toujours un plaisir particulier de se réunir à La Courneuve pour échanger avec militant.e.s et ami.e.s ! En Seine-Saint-Denis, nous restons déterminé.e.s, avec les socialistes et toutes les forces de gauche, à mener le combat quotidien pour la défense de notre territoire, l’environnement, l’égalité femmes-hommes, la jeunesse. Avec les élections européennes qui approchent, nous devrons être rassemblé.e.s et mobilisé.e.s, pour que l’alternative à l’ultra-libéralisme et au populisme soit forte et que le danger du repli sur soi soit évité. En bref, nous devons nous préparer à une année combative, placée sous le signe de l’Europe et de l’égalité ! Retrouvez mon discours ci-dessous.
Bonjour à toutes et à tous,
Avant de vous dire quelques mots sur l’année qui vient de s’écouler et celle qui nous attend, je tiens à vous remercier chaleureusement d’avoir été une fois de plus si nombreux.ses à répondre présent.e.s à cette invitation.
Merci à Oumarou Doucouré, votre secrétaire de section ici à La Courneuve, pour son investissement et pour toutes les actions qu’il organise pour nous rassembler et faire vivre le débat à gauche dans notre ville.
Je tiens à remercier également Zaïnaba Saïd Anzum pour son travail et son engagement à mes côtés en tant que conseillère départementale et présidente du groupe au département.
J’adresse un remerciement particulier aux nombreux.ses élu.e.s du département qui sont ici ce matin. Merci à toutes et à tous pour votre engagement et votre investissement pour notre territoire auquel je vous sais profondément attachés.
Je remercie enfin mes camarades de la majorité municipale. Notre travail commun a été important, si ce n’est essentiel en termes d’évolutions à La Courneuve depuis 2014. Notre ville est aujourd’hui à la croisée des chemins : le besoin d’innovation démocratique, de participation citoyenne élargie, de renouvellement, devra avoir lieu à La Courneuve. Nous avons bien l’intention d’y prendre notre part, en toute liberté et en toute responsabilité !
Avant d’évoquer 2019 et ses nombreux défis, je voudrais revenir rapidement sur l’année qui vient de s’écouler.
2018 a été marquée par des événements qui nous ont rendus fier.e.s et nous ont rassemblé.e.s : je pense notamment à la coupe du Monde qui nous a fait vibrer tout au long du mois de juin et que nous avons remportée grâce aux exploits de nos jeunes et excellents joueurs ! J’ai une pensée particulière pour Kylian M’Bappé, ce jeune prodige issu de Bondy, qui s’il fallait encore le répéter, rappelle à quel point la Seine-Saint-Denis regorge de jeunes talents ! Félicitations et encore merci à lui !
Mais 2018 a aussi été une année de revendications : mouvement des étudiant.e.s contre Parcoursup, grève des cheminots et des infirmier.e.s contre la privatisation et la réduction dramatique de leurs moyens, et je pense bien sûr aux milliers de personnes qui se sont mobilisées pour les droits des femmes et pour le climat.
Les consciences sont éveillées, les revendications plus fortes que jamais contre ce gouvernement qui « garde le cap », ou plutôt – traduisons-les – qui ne compte à aucun moment s’intéresser aux revendications collectives et poursuivre sereinement sa ligne libérale, quitte à contourner les outils démocratiques si nécessaire !
Que sont les gilets jaunes sinon la conséquence d’un tel mépris? Face à un gouvernement qui ignore les demandes et fait mine de ne pas voir la colère monter, face à un gouvernement qui force le passage à coup d’ordonnances, et qui refuse tout dialogue avec les corps intermédiaires, comment ne pas s’attendre à une telle explosion ? D’une telle attitude naissent des mouvements sans médiation, qui contournent les organisations et qui peuvent aussi déraper dans la violence.
Le mépris du gouvernement a eu pour conséquence supplémentaire de faire éclater la confiance des citoyen.ne.s en leurs représentant.e.s, et cela pèse aussi sur nos épaules en tant qu’élu.e.s locaux.ales : doute sur notre rôle, notre action, notre utilité même. Je veux pourtant vous assurer que plus que jamais nous sommes à votre écoute, à vos côtés et nous continuerons à nous battre quotidiennement pour être entendu.e.s en votre nom.
En réponse à cette défiance, Emmanuel Macron et son gouvernement, pris de court, ont lancé un OPNI : un objet politique non identifié. On nous invite, vous le savez tous, à un grand débat national, mais quel débat ?
Monsieur Macron nous dit qu’il n’y a pas de question interdite. Enfin presque… mais surtout ne parlons pas du rétablissement de l’ISF, du CICE, de la mauvaise redistribution des richesses et de la hausse de la pauvreté en France !
Et le questionnaire du grand débat ? Quelle tartufferie ! Les choix qui nous sont proposés, c’est un peu : « à quelle sauce voulez-vous être mangé.e.s ? ». La sauce libérale ou la sauce ultra-libérale ?
Il nous demande quels impôts il faut baisser, quand ce que réclament les Français.es, ce sont des impôts mieux répartis. Et si on parlait aussi de l’évasion fiscale des plus fortuné.e.s ou de quelques très grandes entreprises ? Car là aussi, il y en a qui « déconnent ».
Il nous demande quels services publics et échelons des collectivités locales supprimer, quand ce que réclament les Français.es, c’est justement une plus grande proximité et un service public renforcé !
Pire que cela, il nous demande si les Français.es sont favorables à des quotas d’immigration pour mieux contourner la vraie question que lui adressent les Français.es : celle du rétablissement de l’égalité, de la lutte contre la précarisation de la vie et des emplois.
En Seine-Saint-Denis, nous savons pourtant que cette lutte pour plus de solidarité et d’égalité existe depuis longtemps, et nous menons ce combat au quotidien, pas par des paroles, mais par des actes concrets.
Car notre territoire subit un traitement qui n’est pas à la hauteur des enjeux. Nous connaissons le manque d’investissement de l’État pour notre territoire : pas assez de professeur.e.s, pas assez de policier.e.s ni de magistrat.e.s. Les inégalités, ce ne sont pas des vues de l’esprit. Il suffit de lire le rapport parlementaire remis cet été par deux élu.e.s qui n’ont pu que constater, en se heurtant aux faits, cette réalité inacceptable.
C’est pourquoi nous nous sommes rendu.e.s en votre nom devant l’Assemblée nationale début janvier pour réclamer les 347 millions d’euros que nous doit l’État pour la seule année 2018. 347 millions d’euros d’aides sociales, que le Département compense pour permettre aux Séquano-Dionysiens les plus en difficulté de vivre décemment.
Parce que nous connaissons le potentiel de notre territoire, en Seine-Saint-Denis, nous soutenons son développement. Rien qu’à La Courneuve, nous travaillons sur l’arrivée du métro aux 6-routes et le développement du nouveau quartier autour de cette gare. Pour vos enfants, le Département lancera cette année la reconstruction du collège Jean Vilar et la construction d’un tout nouveau collège expérimental, dans lequel les arts et la culture auront une place importante.
Parce que notre territoire a un tel potentiel, il a été retenu pour un très grand nombre d’épreuves et d’installations des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024 ! Au département, nous participons à ces grands projets avec une seule exigence : qu’ils soient durables et utiles pour les habitant.e.s. Rien qu’à La Courneuve, ce sera une extension du parc Georges-Valbon sur le terrain des Essences, mais également des habitations à Dugny, et la piscine interdépartementale de Marville rénovée.
Parce que nous connaissons le potentiel des habitantes et des habitants de notre territoire, nous soutenons vos idées et vos projets. Je pense par exemple au soutien financier (de 15 000 €) apporté au garage solidaire « Mobilhub », qui vient d’ouvrir ses portes rue Chabrol à La Courneuve, et qui mène une action de réinsertion des chômeur.se.s, ou encore à la première Maison des assistantes maternelles de la ville qui a ouvert ses portes en septembre place Georges Braque.
Pour toutes ces raisons, je suis fier de ce territoire, fier de ses habitant.e.s et fier de faire partie de leurs représentant.e.s politiques. Car même en faisant face à de nombreuses difficultés, nous prouvons au quotidien que nous sommes un territoire d’innovation, d’accueil et de solidarité. Et je suis d’autant plus fier de la Seine-Saint-Denis, de son ADM fait de diversité et de solidarité, que partout en France il souffle des bourrasques de repli sur soi, d’individualisme et parfois de haine.
Je reste déterminé, avec les socialistes mais également aux côtés de toutes les forces de gauche, à poursuivre ce combat quotidien pour la défense de notre territoire, pour le développement de politiques environnementales, pour l’égalité femmes-hommes, pour la réussite de notre jeunesse.
Je terminerai avec un mot sur l’Europe : Dans quelques mois, nous devrons toutes et tous nous prononcer pour l’élection de nos représentants au Parlement européen. Nous ne pouvons laisser les populismes en tout genre et les idées brunes prendre le dessus sur le progressisme, tout comme nous devons lutter contre la dérégulation libérale qui compromet la construction d’une Europe unie. C’est pourquoi, en ce début d’année 2019, il sera impératif que nous soyons rassemblé.e.s et mobilisé.e.s, pour que l’alternative à l’ultra-libéralisme et au populisme soit forte et que le danger du repli sur soi soit évité.
Je ne serai pas plus long, la galette nous attend ! Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter le meilleur pour cette année qui commence et à vous donner rendez-vous tout au long de l’année pour nous rassembler et nous battre ensemble sur le terrain ! Excellente année à toutes et à tous.
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