La Seine-Saint-Denis solidaire des Comores
Publié le mardi 21 mai 2013
Je suis arrivé ce matin à Moroni, capitale de l’Union des Comores. Au moment où l’archipel connait une évolution institutionnelle majeure avec une première décentralisation, dans un contexte où demeurent de grandes difficultés économiques et sociales, ce déplacement – d’une durée de trois jours – est pour moi une occasion importante de dresser un premier bilan de l’action menée par le Conseil général avec ses partenaires aux Comores, l’Association des Maires de Ngazidja et le Gouvernorat de l’Ile de Ngazidja.
Les comoriens et franco-comoriens de La Courneuve et de Seine-Saint-Denis forment la plus grande communauté comorienne d’Ile-de-France et la deuxième en France après Marseille. C’est pourquoi en 2009, au lendemain de la tragédie du crash de la Yemenia, qui a endeuillé de nombreuses familles comoriennes de notre territoire, j’ai voulu engager un effort important de coopération décentralisée avec l’archipel, qui puisse croiser efficacement les besoins des comoriens et l’expertise du Conseil général de la Seine-Saint-Denis.
La signature, le 30 septembre 2011, d’un protocole de coopération décentralisée entre le Conseil général, l’Association des Maires de Ngazidja et le Gouverneur a permis de poser les bases d’un partenariat que je souhaitais tout à la fois utile, équitable mais également mutuel. Cet accord a très vite permis des réalisation concrètes telles que l’accueil réciproque de stagiaires et de professionnels de l’administration, la réalisation de projets communs dans les secteurs de la santé maternelle et infantile, de l’eau, de l’assainissement et du développement économique, sans oublier le soutien aux nombreuses associations comoriennes du département.
Au-delà d’un bilan nécessaire des projets achevés, je souhaite mettre à profit mes échanges avec les acteurs économiques et institutionnels comoriens afin de réfléchir à la pérennisation de nos actions communes et au développement des projets en cours tels que ceux portés par les associations comoriennes du département, un chantier pilote dans le domaine de l’assainissement dans la zone de Mitsamiouli – initiative essentielle dans un archipel où l’approvisionnement en eau potable est une priorité – ou une mission d’informatisation d’une mairie pilote, à Ntsudjini.
La Seine-Saint-Denis, terre d’accueil et de résidence de nombreux Comoriens et Franco-Comoriens, a un rôle décisif à jouer dans la mobilisation des énergies et des ressources à destination des Comores. Je souhaite évidemment par ce séjour réaffirmer la nécessité des échanges et des investissements de la diaspora comorienne de France dans son pays d’origine, tant l’importance de cette contribution est cruciale pour accompagner l’archipel sur la voie du développement.
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