3 propositions pour une montée en puissance rapide des emplois d’avenir en Seine-Saint-Denis
Publié le lundi 24 juin 2013
J’ai participé aujourd’hui, aux côtés de Michel Sapin, Ministre du travail et de Jacques Salvator, Maire d’Aubervilliers à une table ronde qui réunissait l’ensemble des acteurs de l’emploi de Seine-Saint-Denis afin de débattre de l’avancement du dispositif des emplois d’avenir sur le territoire.
L’occasion pour moi de dire que les emplois d’avenir sont portés par des acteurs extrêmement sollicités sur un territoire qui concentre de nombreuses fragilités. J’ai attiré l’attention du ministre, notamment, sur les difficultés financières des collectivités.
Malgré tout, le dispositif monte en puissance, avec un taux de réalisation des objectifs de 14% au 15 juin, contre moins de 6% au début du mois de mai. Je me félicite que le nombre de signatures effectives en Seine-Saint-Denis (377) soit ainsi supérieur à tous les autres départements franciliens, à l’exception de l’Essonne.
J’ai également présenté au Ministre les conditions nécessaires à une accélération de la mise en place du dispositif :
La question des moyens est notre première urgence : le financement des missions locales présente des disparités injustifiées. Une mission locale de Basse Normandie reçoit 543 euros pour chaque jeune suivi, soit deux fois plus qu’en Seine-Saint-Denis. Un rééquilibrage s’avère nécessaire.
La réussite des emplois d’avenir ne doit pas uniquement dépendre des acteurs du département : c’est pourquoi je propose une initiative commune qui mobilise les « grands comptes » (La Poste, SNCF, RATP) afin qu’un « droit de tirage » soit réservé dans les futures embauches aux jeunes séquano-dionysiens, à la même hauteur que les objectifs assignés au Département par rapport au reste de la Région (20%).
Toute évolution sur le fond se doit d’être qualitative : faire évoluer le dispositif ne signifie pas nécessairement abaisser les exigences de formation, notamment pour le secteur marchand. Un assouplissement de l’accès, pour les associations, à une dérogation pour une embauche à BAC+3 quand celles-ci embaucheraient dans le même mouvement un jeune sans diplôme, serait une bonne solution.
Président d’une collectivité mobilisée dans la bataille pour l’emploi, j’ai rappelé à Michel Sapin que la Seine-Saint-Denis a besoin des emplois d’avenir. Je suis convaincu que mes propositions, tirées des enseignements du terrain, permettront de renforcer encore la pertinence et l’efficacité de ce dispositif.
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