Ce que la Seine-Saint-Denis attend de la politique de la ville.
Publié le vendredi 22 novembre 2013
Aujourd’hui débute l’examen par l’Assemblée nationale du projet de loi de programmation pour la Ville et la cohésion urbaine, présentée par François LAMY, Ministre délégué à la Ville.
Depuis 30 ans, contrairement à certaines idées reçues, la politique de la ville a permis de transformer nos quartiers populaires. Les projets de rénovation urbaine ont permis de les réintégrer au reste de la ville et de créer une dynamique pour leurs habitants. Le regard de la société évolue, et on reconnait à quel point les quartiers populaires sont un réservoir formidable de talents.
Pour autant, la politique de la ville est trop souvent devenue une politique suppléante, à qui l’on demande de tout résoudre, au lieu de rester une politique supplémentaire. Elle est devenue un millefeuille de dispositifs qu’il est aujourd’hui nécessaire de simplifier. Elle s’est également dispersée au point de perdre en force et en efficacité.
Pour la Seine-Saint-Denis, elle représente un enjeu majeur dont les habitants sont en droit d’attendre qu’elle prenne un nouveau tournant :
– tout mettre en œuvre pour que le droit commun se déploie pleinement au bénéfice de tous les séquano-dionysien(e)s,
– recréer de la justice entre les territoires en donnant enfin à cette politique les moyens de ses ambitions : il n’est pas acceptable que la Seine-Saint-Denis bénéficie de 31 Euros/habitants au titre de l’ACSE quand les Yvelines en reçoivent 70 euros,
– mener à terme les chantiers de renouvellement urbain en cours pour répondre aux engagements des collectivités et respecter la confiance des habitants en l’intervention publique,
– faire des investissements publics un véritable levier d’accès à l’emploi.
Voilà ce que la Seine-Saint-Denis attend d’une politique de la ville.
C’est pourquoi j’encourage la démarche portée par le ministre délégué à la Ville, aujourd’hui, de mettre fin à trop de dispositifs, trop de complexité, trop de dispersion des moyens. Je me réjouis, d’ores et déjà, que mon ami Daniel Goldberg ait fait adopter un amendement intégrant le lieu de résidence comme nouveau critère potentiel de discrimination.
Je serai, aux côtés de François LAMY, un artisan de ce nouveau pacte de confiance territoriale, afin que cessent les inégalités dont souffrent nos quartiers et que l’égalité républicaine entre les territoires soit à nouveau défendue avec force.
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