Sortie des emprunts toxiques : la Seine-Saint-Denis enfin désintoxiquée

Depuis 2008, la Seine-Saint-Denis est engagée dans un bras de fer avec les banques auprès desquelles de nombreuses collectivités locales avaient souscrit des emprunts dits toxiques. En effet, les taux d’intérêt de ces emprunts toxiques pouvant monter jusqu’à 35% !

Depuis septembre 2012 en tant que Président de Conseil général, je poursuis la bataille engagée par mon prédécesseur, Claude Bartolone, contre les emprunts toxiques en Seine-Saint-Denis, véritable bombe à retardement pour notre collectivité. Quand, à la suite d’un audit interne, nous avons découvert que 91% de la dette du Département était constituée d’emprunts toxiques, nous n’avons pas ménagé nos efforts afin de dénoncer ce scandale et de sortir de l’ornière dans laquelle nous nous enfoncions : interpellation des gouvernements successifs, bataille politique, judiciaire et médiatique.

Aujourd’hui notre engagement s’avère gagnant. En trouvant un accord avec la SFIL, ce sont plus de 330 millions d’euros d’emprunts toxiques à taux très volatiles qui sont renégociés, ouvrant ainsi à notre Département le bénéfice du fonds de soutien créé par le Gouvernement.

Il s’agit d’une grande satisfaction pour moi de voir ce combat, qui nous aura occupé de longues années, enfin aboutir ! Je souhaite désormais que toutes les collectivités locales concernées par les emprunts toxiques, regroupées au sein de l’APCET (Acteurs publics contre les emprunts toxiques), puissent elles aussi obtenir gain de cause et enfin s’extirper de ce piège.

Notre détermination sans faille aura été bénéfique pour la Seine-Saint-Denis. Cette victoire va nous permettre de débloquer 20 millions d’euros qui, dès 2015, profiteront aux habitants de la Seine-Saint-Denis en nous permettant de ne pas augmenter les impôts et d’aborder sereinement les investissements que nous allons lancer dans les crèches, les collèges ou encore les transports.