Lutte contre le SIDA : de la Seine-Saint-Denis à Durban, poursuivre nos efforts.
Publié le mardi 19 juillet 2016
Alors que s’est ouverte la 21ème conférence internationale de lutte contre le SIDA à Durban, en Afrique du Sud, il est essentiel de rappeler que chaque année, le VIH contamine encore plus de 2 millions d’adultes dans le monde.
La Seine-Saint-Denis, deuxième département de France métropolitaine le plus touché par l’épidémie, porte une démarche volontaire de lutte contre le SIDA. Information, prévention, dépistage… les équipes du Conseil départemental mènent chaque jour le combat contre le SIDA dans notre centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD) inauguré en juin 2016, dans nos centres départementaux de prévention santé (CDPS), et en se déplaçant pour agir au plus près des besoins des habitants.
Pour aller plus loin, j’ai lancé l’objectif « Seine-Saint-Denis sans SIDA » à l’instar de la démarche mise en place à Paris, avec France Lert, épidémiologiste, à qui j’ai confié une mission en ce sens. Accompagnée des professionnels et associatifs de la Seine-Saint-Denis, elle me remettra en novembre un rapport permettant d’orienter notre mobilisation vers l’objectif de l’ONUSIDA, « 90–90–90 », qui signifie que 90% des personnes séropositives connaissent leur statut sérologique, que 90% des personnes connaissant leur séropositivité reçoivent des traitements antirétroviraux, et que 90% des personnes sous traitements antirétroviraux ont une charge virale indétectable.
Nous nous dirigeons ainsi vers l’objectif mondial de disparition de l’épidémie de sida.
A Durban, il est donc vital que les principaux pays donneurs du Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme, poursuivent leur engagement, malgré la réduction de leur contribution. De nombreuses organisations ont d’ores et déjà fait part de leur inquiétude quant à une baisse inédite du financement de la recherche sur le SIDA, alors même qu’une résurgence de l’épidémie demeure possible.
L’accès aux traitements doit être amplifié : les inégalités en matière d’accès aux soins entre pays mais aussi au sein des territoires pauvres et riches perdurent.
Les années précédentes nous ont démontré qu’avec des moyens et une volonté politique forte, des progrès colossaux sont possibles. Si ces conditions sont réunies, alors nous pourrons enfin affirmer que la bataille contre le SIDA peut être gagnée.
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