Annonces de Bernard Cazeneuve sur la sécurité : un plan de rattrapage nécessaire et bienvenu
Publié le mardi 13 septembre 2016
La présence aujourd’hui 12 septembre 2016 du Ministre de l’intérieur marque la reconnaissance par l’Etat de la situation particulière de la Seine-Saint-Denis en matière de sécurité.
Le département a subi de plein fouet la politique de non remplacement d’un fonctionnaire sur deux, mise en œuvre par la précédente majorité.
Comme il l’avait fait pour l’Education nationale en demandant des mesures spécifiques pour faire face aux besoins du territoire, Stéphane Troussel avait alerté à plusieurs reprises l’Etat sur la situation en matière de sécurité.
Cette rentrée s’avérait particulièrement difficile suite aux départs par voie de mutations de nombreux policiers non remplacés.
Face à cette situation particulière, il a demandé au Ministre un plan de rattrapage qui permette d’assurer à chaque commissariat les moyens de fonctionner sans renier les missions essentielles de présence d’effectifs sur le terrain. Il a aussi indiqué la disponibilité des élus locaux pour travailler à des mesures de fidélisation des personnels sur le territoire (logement, prime…).
En annonçant l’arrivée de 300 policiers d’ici la fin de l’année et la fidélisation de 2 forces mobiles, le Ministre a pris la mesure de la situation en engageant un plan de rattrapage plus que nécessaire. Affecter plus de moyens là où il y en a le plus besoin est la bonne solution. Les mesures permettant de rendre attractif le département sont une bonne nouvelle pour rendre ce plan de rattrapage durable et crédible.
Stephane Troussel salue aussi les dispositifs particuliers pour assurer la sécurité des personnes d’origine asiatique. Il est prêt à travailler avec les services de l’Etat et les associations sur cette question.
Ces annonces doivent permettre de retrouver le chemin de l’égalité en matière de sécurité pour les habitants de Seine-Saint-Denis.
A quelques mois des élections présidentielles, c’est un sujet qui ne manquera pas d’être instrumentalisé par certains.
Le souvenir des nombreuses suppressions de postes de policiers sous la présidence de Nicolas Sarkozy et la course à l’échalote sur le nombre de fonctionnaires à supprimer dans les programmes de tous les candidats de droite à la prochaine présidentielle, rendent inconséquentes les déclarations fanfaronnes sur le sujet.
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