Interpellation à Aulnay-sous-Bois : « La colère totalement légitime » ne doit pas se transformer « en violence »
Publié le lundi 6 février 2017
« Stéphane Troussel, président du conseil départemental de Seine-Saint-Denis, appelle au calme, lundi sur France info. Dimanche, quatre policiers ont été mis en examen suite à l’interpellation d’un jeune homme qui a dégénéré à Aulnay-sous-Bois. »
Quatre policiers ont été mis en examen dimanche 5 février, l’un pour viol et les trois autres pour violences volontaires en réunion, après l’interpellation d’un jeune homme de 22 ans qui a dégénéré, jeudi à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).
Stéphane Troussel, président (PS) du conseil départemental de Seine-Saint-Denis a jugé lundi sur franceinfo les faits « d’une extrême gravité ». Il a également salué le rôle de la justice qui a fait son travail « sereinement, paisiblement et rapidement ». Cela a permis, selon lui, que « la colère totalement légitime ne se transforme pas en violence ».
#aulnaysousbois Le président du département craint que ces « comportements scandaleux » rompe la confiance entre policiers et population pic.twitter.com/cfU1RFjkRU
— franceinfo (@franceinfo) 6 février 2017
La nécessité d’une police de proximité
L’élu socialiste ne veut pas que « la colère et la défiance s’installe ». Il rappelle qu’il a « confiance dans les policiers de [son] pays ». « Je sais que nombre d’entre eux font correctement leur travail, explique-t-il. Mais il n’est pas possible que le comportement, visiblement scandaleux, de quelques-uns puissent jeter l’opprobre sur le travail au quotidien de tous ces policiers. (…) Il ne peut pas s’installer de doute sur la nature des interpellations, parce qu’à chaque fois, c’est l’image de la République qui est mise à mal. »
Stéphane Troussel a loué le rôle de la police de proximité dans les quartiers : « Il faut poursuivre le travail de rétablissement d’une police du quotidien. L’état d’esprit d’une police de projection demeure, ce n’est pas ce dont nos quartiers ont besoin. Ce qui a été entrepris ces cinq dernières années, le rétablissement d’effectifs dans les quartiers, le rétablissement d’une police de proximité, doit absolument se poursuivre. On a besoin d’une police qui connait nos quartiers, ses habitants, qui intervient avec la mesure nécessaire. » Le président du conseil départemental de Seine-Saint-Denis a rappelé que « la police est là pour avant tout protéger. »
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