« Le projet de Benoît Hamon fait des jeunes et des quartiers populaires un atout pour notre pays »
Publié le vendredi 31 mars 2017
[TRIBUNE] « Le Bondy Blog ouvre ses colonnes à Stéphane Troussel, président du conseil départemental de Seine-Saint-Denis, soutien de Benoît Hamon et responsable du pôle territoires dans l’organigramme du candidat. L’élu souhaite rappeler l’importance des jeunes et des quartiers populaires, à qui la France doit donner les moyens de concrétiser leurs espoirs. »
Au-delà du médiocre feuilleton des “affaires” et des petites trahisons d’arrière-boutique, nous sommes face à un choix politique majeur. D’un côté le repli sur soi, la nostalgie d’une France du siècle dernier, la vieille politique et ses manigances ; de l’autre, un futur désirable à construire ensemble, car sans projet commun, sans espoir commun, il n’y a plus de société commune.
Rappelons-nous avec Rousseau que la somme des intérêts particuliers, qui prennent parfois le pas sur les convictions et qui se déchaînent plus que jamais, ne fera jamais l’intérêt général d’un peuple et d’un pays. Ce message est celui que Benoît Hamon délivre dans cette campagne : “À la jeunesse, à la génération qui vient, la République dira de nouveau : espérez !” La jeunesse de France a besoin d’espoir, elle a envie d’espoir. Tous les jeunes que je croise en Seine-Saint-Denis et dans nos quartiers populaires n’ont qu’une seule envie, c’est d’y croire. Mais davantage que de l’espoir, la France doit leur donner les moyens de concrétiser cet espoir.
La France se doit de renouer avec son idéal d’égalité républicaine. Les jeunes de notre pays, dans leur diversité, ne peuvent plus se contenter des surlendemains qui chantent quand le quotidien déchante : “Souffrez un peu, baissez la tête, faites-vous discrets et peut-être que vos enfants auront les mêmes droits, les mêmes possibilités, que les autres”. Il n’est plus possible qu’une catégorie de la jeunesse soit assignée à l’échec, sous prétexte qu’elle n’aurait pas le bon prénom, le bon faciès, la bonne adresse.
À droite et à l’extrême droite, il n’y a pas de place pour l’avenir, encore moins si cet avenir s’appelle “Bilal”. La jeunesse des quartiers populaires est leur cible pour alimenter leur discours xénophobe et populiste. Elle n’y voit qu’un problème, quand nous pensons qu’elle est la solution. Sur l’emploi, l’éducation, la culture, la lutte contre les discriminations, la droite n’a pas d’idées, pas l’ombre d’une proposition pour les 6 millions d’habitants de nos quartiers populaires. Quant au Front national, dans son ersatz de programme, il stigmatise, divise, fait son commerce de la peur et nous promet la violence, la fermeture. Le FN dit : “Vous n’avez plus d’espoir, votez pour le désespoir”.
De toutes mes forces, je me bats contre cette vision d’une France rabougrie et accablée, si éloignée de la grandeur de la France des droits de l’Homme et de son message universel.
Aujourd’hui l’avenir de notre pays, son dynamisme, sa force, sont dans les quartiers populaires. C’est bien cela qui effraie tant les candidats de la droite et de l’extrême droite, qui se sentent menacés par une jeunesse qui veut prendre toute sa place dans une société ouverte, mixte, forte de sa diversité.
Certains font encore le pari de l’abstention. Le drame serait qu’une fois encore les quartiers populaires préfèrent se taire parce que cette campagne les ignore.
Avec Benoît Hamon, nous avons enfin l’occasion de voter, positivement, pour un projet qui fait des jeunes et des quartiers populaires un atout pour notre pays. Quel plus beau message que celui de la confiance pleine et entière dans l’avenir ! La jeunesse des quartiers populaires en a besoin. La France en a besoin.
PAR LEÏLA KHOUIEL
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