L’Insee rappelle le rôle essentiel des transferts sociaux dans la réduction des inégalités
Publié le vendredi 10 novembre 2017
Alors que le rôle de l’impôt et des prestations sociales est régulièrement remis en cause dans le débat public ainsi que par l’exécutif – comme on l’a vu récemment avec la baisse des APL -, une étude de l’Insee du 6 novembre rappelle à point nommé l’importance de ces mécanismes de redistribution.
Alors que le rôle de l’impôt et des prestations sociales est régulièrement remis en cause dans le débat public ainsi que par l’exécutif – comme on l’a vu récemment avec la baisse des APL -, une étude de l’Insee du 6 novembre rappelle à point nommé l’importance de ces mécanismes de redistribution.
En comparant, dans chaque département, les écarts entre les 10 % des plus riches et les 10 % des plus pauvres (le « rapport interdécile »), l’Insee constate que l’Île-de-France est une région profondément inégalitaire, concentrant des populations fortunées qui déclarent en moyenne 7, 6 fois plus de revenus que les plus modestes.
Comme le montre l’Insee, il y a un avant et un après transferts sociaux. En Seine-Saint-Denis, les inégalités sont divisées par deux lorsque l’on passe du revenu fiscal (les ressources mentionnées sur la déclaration de revenus) au revenu disponible (à la disposition du ménage pour consommer et épargner). Dans notre département, les transferts sociaux réduisent de 5 points les écarts de revenus existant entre les 10 % les plus riches et les 10 % les plus pauvres.
Une chose est donc sûre : sans les prestations sociales et les impôts, partout sur le territoire, les écarts entre hauts et bas revenus seraient bien plus forts. Ainsi donc, les transferts sociaux permettent d’atténuer les disparités de revenus et de rétablir une certaine équité, en particulier dans les départements très riches ou très pauvres comme celui de la Seine-Saint-Denis.
Prenant acte des résultats de cette étude, je tenais à rappeler l’importance des allocations individuelles de solidarité (AIS) et notamment des APL, qui permettent aux classes modestes et moyennes d’accéder à un logement dans la mesure de leurs moyens, avec pour effet de favoriser la mixité sociale dans notre pays.
C’est d’autant plus primordial que la tendance actuelle, observée dans l’action du gouvernement et de la majorité LREM, est plutôt à l’inverse. La suppression de l’ISF et la création d’une « flat-tax » sur le patrimoine favorisant les plus grandes richesses de France vont en effet à l’encontre de la philosophie de redistribution qui doit continuer à nous guider, pour une société plus épanouie et plus soudée.
Pour découvrir cette étude : https://www.insee.fr/fr/
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