Un déplacement en Algérie pour un renforcement de nos coopérations
Publié le vendredi 4 mai 2018
Développer des coopérations entre territoires du monde en impliquant les habitants, les collectivités et la diversité des acteurs locaux est plus que jamais une nécessité pour lutter contre les tentations de repli sur soi et de stigmatisation de « l’autre », originaire d’un pays étranger et porteur de références culturelles différentes, trop souvent présenté comme responsable des distorsions de notre société.
C’est pourquoi il nous revient, en tant que représentants politiques, de continuer à faire vivre et même à renforcer les relations entre territoires. C’est le cas avec le Maghreb, auquel nous sommes historiquement liés. Dans un contexte de forte remise en cause d’une mondialisation qui ne parvient plus à réduire et même renforce les inégalités, cette curiosité réciproque et l’envie de « faire ensemble » sont essentiels pour susciter des dynamiques d’innovation sociale.
C’est tout le sens de la coopération décentralisée que nous menons à l’international. Le Département soutient en effet des actions de solidarité, de co-développement et d’échanges équitables. Un exemple de beau projet, en faveur de l’égalité femmes-hommes, est celui intitulé « Phu Nu », qui vise à favoriser dans une province du Vietnam l’accès aux droits de travailleuses vietnamiennes.
C’est dans cette optique de coopération internationale que j’étais, durant quelques jours, en déplacement en Algérie avec Abdel Sadi, vice-président du Conseil départemental en charge des relations internationales, dans le cadre de la coopération entre nos territoires respectifs, et afin d’échanger avec les acteurs publics et associatifs locaux.
Entre autres choses, nous avons fait le bilan des projets de restauration du patrimoine, d’insertion de jeunes et de formation professionnelle, échangé sur les caractéristiques et points communs entre nos territoires, identifié de nouvelles pistes de collaboration autour d’enjeux partagés et de priorités communes à nos territoires respectifs, et enfin discuté de la construction d’un partenariat Europe-Méditerranée visant à favoriser la mobilité des jeunes.
Parmi plusieurs responsables politiques sur place, nous avons notamment rencontré mes homologues, les présidents des départements de la Wilaya de Béjaïa et d’Oran, ainsi que les maires des villes de Béjaïa, d’Akbou et d’Oran. Nous avons également été reçus par le Wali d’Oran, l’équivalent de notre préfet, ainsi que le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Oranie.
Nous avons également découvert la riche vie associative algérienne, à commencer par l’association sportive Méditerranée Racing Club de Bejaïa (MRCB), avec qui avons évoqué les questions de sécurité routière, les droits des femmes et l’insertion des jeunes.
Nous avons aussi assisté à l’ouverture du Mois du patrimoine avec l’association Santé Sidi El Houari, que le Département soutient depuis 2013 et qui est fortement engagée pour l’insertion et la formation professionnelle des jeunes. Oeuvrant pour la réhabilitation de l’ancien hôpital Sidi El Houari à Oran, elle gère ainsi plusieurs chantiers d’insertion (électricité, taille de pierre et techniques de réhabilitation, forge, ferronnerie d’art ou plomberie).
Sur un volet plus sportif, nous avons également eu le plaisir de récompenser les participants à la quinzième édition du semi-marathon du printemps berbère à Béjaïa en Algérie.
Nous tenons enfin à remercier le consul d’Algérie en Seine-Saint-Denis, M. Mahmoud Massali, ainsi que le consulat de France en Algérie pour la facilitation et l’organisation de ces rencontres très enrichissantes.
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