JOP de 2024 en Seine-Saint-Denis : des espaces naturels et de vie en plus
Publié le jeudi 4 février 2021
La crise dans laquelle nous nous débattons ne doit pas nous empêcher de penser l’avenir de notre département. Cet avenir se construit dès aujourd’hui, avec la perspective des Jeux olympiques et paralympiques qui auront lieu en 2024 à Paris et en Seine-Saint-Denis.
Je pense notamment aux projets de création du Village des médias et de transformation de l’Aire des vents.
L’Aire des Vents, qui servait jusqu’à présent à accueillir des manifestations telle que la Fête de l’Humanité ou de parkings pour le Salon de l’Aéronautique, bénéficiera d’aménagements d’ampleur. Actuellement, elle est fermée aux habitant.e.s près de 140 jours par an. A l’occasion des Jeux de 2024, le Département souhaite la transformer en un véritable parc départemental de 20 hectares, avec une qualité écologique renforcée par la plantation de 8000 arbres et la désimperméabilisation des sols aujourd’hui largement bitumés ou tassés par les piétinements.
Ce nouveau parc sera également plus accessible, grâce notamment à la création de deux nouvelles entrées pour le public, et rendu aux habitant.e.s pour des usages sportifs et de loisirs : anneau cycliste, équipements sportifs légers, jardins partagés…
Le projet fera l’objet d’un travail avec les actrices et acteurs du territoire puis d’une concertation avec les usager.e.s.
Situé sur la commune de Dugny, le Village des médias accueillera jusqu’à 2 000 représentant.e.s des médias durant les Jeux de 2024. Mais ce sera surtout un élément majeur d’héritage, un véritable éco-quartier qui aura pour ambition d’incarner la « cité-jardin du XXIème siècle ». Avec 1300 logements, dont 20% de logements sociaux et des équipements publics comme une école, une crèche, un gymnase, cet éco-quartier apportera une réponse concrète à la forte tension que connaît le département en matière de logement.
Non loin de l’Aire des Vents, le Terrain des essences, actuelle propriété du ministère de la Défense et de la SNCF ayant été bombardée à plusieurs reprises – en particulier en août 1944 – et ayant notamment servi de dépôt d’hydrocarbures pour la région parisienne jusqu’en 2002, connaîtra aussi une belle transformation. Le site sera dépollué et aménagé par le Département – qui en deviendra propriétaire – afin de servir pour les épreuves de tirs sportifs en 2024 et d’être rendu aux habitantes et aux habitants, qui auront ainsi accès à un nouvel espace naturel. Le Parc George Valbon sera donc agrandi, au total, de 13 hectares.
Ces projets incarnent toute l’ambition d’une compétition de trente jours qui laissera derrière elle un héritage majeur pour les générations à venir. Nos espoirs sont multiples : réparer des fractures urbaines, multiplier les espaces verts de qualité accessibles à toutes et tous, créer de nouveaux logements et équipements publics dont la Seine-Saint-Denis manque encore cruellement.
Pour que l’avènement d’un tel projet tienne toutes ses promesses, les moyens financiers et humains seront colossaux. Le défi d’autant plus important que nous avons pris collectivement, avec Paris 2024, la SOLIDEO et toutes les collectivités concernées, un engagement fort en matière de respect de l’environnement.
Avec ses projets, nous faisons la démonstration que les Jeux de 2024 représentent une opportunité formidable pour accélérer l’amélioration du cadre de vie des habitantes et des habitants de la Seine-Saint-Denis.
À lire également
-
12 novembre 2024
Cure d’austérité pour les collectivités locales : ma tribune dans l’Humanité
-
29 mai 2024
Massacre à Gaza : la France doit agir
-
26 mai 2024
Réforme de l’assurance-chômage : s’acharner sur les plus fragiles pour protéger les plus fortunés
-
21 mai 2024
Européennes : mon discours au meeting du Pré-Saint-Gervais