Ma réaction suite aux propos insultants sur la Seine-Saint-Denis de Geoffroy Roux de Bézieux sur France Inter
Publié le mardi 4 juillet 2023
Ce matin, mardi 4 juillet, dans la matinale la plus écoutée de France, M. Geoffroy Roux de Bézieux, patron sortant du MEDEF, a cru bon d’indiquer que « le premier employeur de Seine-Saint-Denis » était « le trafic de drogue ».
Par ces propos tout aussi faux que stigmatisants, il met à mal des années d’efforts pour améliorer la vie et l’image des quartiers populaires, de la part de tous les acteurs et toutes les actrices de terrain dans nos banlieues.
Demain, je devais me rendre à un colloque organisé par M. Geoffroy Roux de Bézieux pour parler des Jeux Olympiques et Paralympiques, une opportunité justement pour notre département de montrer son talent et sa capacité à accueillir le monde. J’annule ma présence à ce colloque après les propos entendus ce matin.
Le premier employeur de Seine-Saint-Denis, c’est la puissance publique. Ce sont les soignant.e.s, les enseignant.e.s, les forces de l’ordre, les pompiers et tou.te.s les agent.e.s des services publics. Ce sont les « premières et premiers de corvée » que cette élite déconnectée, incarnée par le patron du MEDEF, était elle aussi bien contente d’applaudir pendant la crise sanitaire.
Rabaisser la Seine-Saint-Denis, comme tant d’autres l’ont fait avant lui, c’est les insulter.
Pire, M. Roux de Bézieux se complaît dans la « fake news » puisque la Seine-Saint-Denis était en 2022 le 2ème département le plus créateur d’entreprises après Paris ! En 20 ans, le taux d’emploi de la Seine-Saint-Denis a bondi de 30% avec une conséquence concrète : nous sommes le 3ème département le plus contributeur en TVA à la richesse nationale.
Avec les entrepreneurs et entrepreneuses, avec les employeurs et employeuses du territoire, du public comme du privé, nous continuerons à nous mobiliser pour que les opportunités économiques profitent aux habitantes et habitants de la Seine-Saint-Denis, pour toujours renforcer les dispositifs en faveur de l’insertion, de la formation et de l’emploi.
J’invite dès à présent le ou la prochain.e président.e du MEDEF à m’accompagner dans les villes de Seine-Saint-Denis, à la rencontre de celles et ceux qui font sa richesse. Je fais le vœu que cela permette enfin à la présidence du MEDEF de changer de regard sur nos habitantes et habitants.
À lire également
-
12 novembre 2024
Cure d’austérité pour les collectivités locales : ma tribune dans l’Humanité
-
29 mai 2024
Massacre à Gaza : la France doit agir
-
26 mai 2024
Réforme de l’assurance-chômage : s’acharner sur les plus fragiles pour protéger les plus fortunés
-
21 mai 2024
Européennes : mon discours au meeting du Pré-Saint-Gervais